Foire aux questions (FAQ)

TABLE DES MATIERES

1 – A quoi sert le sommeil ?

2 – Quelles questions se poser sur notre sommeil ?

3 – Quelles sont les recommandations d’une bonne hygiène du sommeil ?

4 – Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

5 – Dois-je me faire dépister ?

6 – Qu’est ce que le Syndrome des Jambes Sans Repos ( « SJSR » ) ?

7 – Qu’est-ce que l’hypersomnie ?

8 – qu’est ce que l’insomnie?


1 – A quoi sert le sommeil ?

  1. Récupération physique, psychique et intellectuelle …
  2. Maintenir la vigilance
  3. Meilleure régulation de la température corporelle
  4. Reconstitution des stocks énergétiques des cellules
  5. Régulation de la glycémie (métabolisme du sucre, favorisant surpoids et diabète)
  6. Production d’hormones (l’hormone de croissance, cortisol, …)
  7. Élimination des toxines
  8. Stimulation des défenses immunitaires
  9. Apprentissage et Mémorisation
  10. Régulation du stress et de l’humeur
  11. Bien d’autres bénéfices …

2 – Quelles questions se poser sur notre sommeil ?

Quel que soit votre profil nocturne (court ou long dormeur …), le sommeil se juge sur plusieurs jours et non pas sur une nuit. Il faut non seulement apprécier la qualité de l’éveil mais aussi la forme dans la journée qui en découle.

  • Est-ce que j’ai ronflé cette nuit ?
  • Est-ce que ma libido a baissé ?
  • Suis-je fatigué au réveil ?
  • Est-ce que j’ai des maux de tête au réveil ?
  • Est-ce que j’ai eu des difficultés à organiser ma journée comme prévu ?
  • Est-ce que j’ai eu des somnolences dans la journée ?

Si les réponses sont souvent affirmatives, vous avez probablement une dette de sommeil qui peut être dû à une pathologie du sommeil, à un trouble du rythme veille-sommeil ou tout simplement à une mauvaise hygiène du sommeil.


3 – Quelles sont les recommandations d’une bonne hygiène du sommeil ?

  1. Se lever toujours à heure fixe y compris les week-end
  2. Bien s’exposer à la lumière du jour
  3. Pratiquer une activité physique régulière, si possible le matin
  4. Avoir une alimentation saine et équilibrée
  5. Éviter les siestes longues (maximum 20 minutes)
  6. S’offrir un temps de détente ou de relaxation avant le coucher
  7. Dormir dans une chambre fraîche, obscure, calme, sans bruit ni TV, et une bonne literie
  8. Le soir éviter les excitants comme les écrans, l’alcool, le café, le tabac …
  9. Éviter de regarder l’heure en cas d’insomnie
  10. Ne pas rester au lit si on ne dort pas !
  11. Être attentif au cours de la grossesse et après l’accouchement aux perturbations nocturnes des parents et du nourrisson qui risque de devenir chronique (ne pas hésiter à consulter pour rompre le cercle vicieux)

4 – Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

Egalement connue sous le nom de Syndrome d’Apnée Obstructive du Sommeil (SAOS ou SAS), se caractérise par des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil.
Ce trouble du sommeil est avant tout une maladie respiratoire touchant 5 à 10 % de la population. Les personnes de plus de 40 ans sont les plus susceptibles d’être touchées par l’apnée du sommeil.
Elle peut être exacerbée par des facteurs tels que l’obésité, la consommation d’alcool ou la prise de certains médicaments (anxiolytiques, somnifères).
Cette pathologie est relativement fréquente et de mieux en mieux détectée, mais si elle n’est pas traitée, elle peut avoir de graves conséquences sur la santé.
L’apnée du sommeil n’est pas dangereuse en soi. C’est la répétition tout au long de la nuit, nuit après nuit, qui peut entraîner des complications à long terme : maladies cardiovasculaires, hypertension, diabète, accidents vasculaires cérébraux.
Pendant la journée, le principal symptôme est le manque de sommeil. De plus, la somnolence augmente considérablement le risque d’accidents de la route ou du travail.
En plus de favoriser la prise de poids, elle a surtout un impact direct sur la qualité de vie du patient : maux de tête au réveil, changements d’humeur, difficultés de concentration et de mémoire, apathie…
Tous ces symptômes représentent un handicap certain dans l’activité professionnelle et sociale. Ils doivent inciter au dépistage pour une prise en charge rapide.


5 – dois-je me faire dépister ?

Tout le monde peut être concerné et vous êtes encore nombreux à ne pas avoir fait de dépistage. Toutes les modifications de la respiration, peuvent entraîner des micro-éveils et être à l’origine des difficultés de concentration, des troubles d’humeur, de somnolence, de fatigue, des comportements addictifs voire dangereux …

Sans traitement, l’apnée du sommeil peut entraîner ou aggraver des maladies cardiovasculaires ou d’autres pathologies métaboliques comme l’obésité, le diabète… et affecter pleinement notre qualité de vie professionnelle et personnelle.

En cas de doute, il est nécessaire de solliciter votre médecin traitant, qui pourra vous orienter vers un spécialiste du sommeil. Les bénéfices de la prise en charge peuvent être rapidement constatés s’il y a une bonne observance des recommandations avec une amélioration significative de la qualité de vie.


6 – qu’est ce que le Syndrome des Jambes Sans Repos (SJSR) ?

Le « Syndrome des Jambes Sans Repos » appelé aussi « Impatiences », et aussi rebaptisé « Maladie de Willis-Ekbom » est un trouble du système nerveux qui se manifeste par des sensations désagréables, parfois douloureuses, affectant principalement les membres inférieurs. Les symptômes apparaissent essentiellement la nuit au repos et à l’endormissement. Parfois ces symptômes surviennent dans la journée lors d’une immobilité prolongée et dans les cas sévères les manifestations peuvent apparaître de plus en plus tôt dans la journée. Parmi les signes les plus fréquents : fourmillements, picotements, contractures, brûlures, torsion…  La situation peut être améliorée temporairement par le mouvement comme par exemple la marche, les frottements, une activité cérébrale soutenue, etc. La gêne nocturne peut être majeure, transformant ainsi le patient en « un promeneur nocturne » (Night-Walker).

Le mécanisme de la maladie n’est pas encore élucidé. Les études expérimentales et biocliniques incriminent le métabolisme de la dopamine et du fer qui génèrent les symptômes de la maladie.

Le « SJSR » apparaît le plus souvent à l’âge adulte mais parfois il peut débuter précocement chez les enfants présentant un TDAH (trouble/déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).

Les contextes de survenue sont nombreux parmi lesquels on retrouve une carence martiale, les psychotropes, l’hérédité, la grossesse, l’insuffisance rénale chronique, l’immobilité prolongée…

La PSG n’est pas systématique mais peut objectiver l’hyperactivité motrice, les mouvements périodiques des membres et les perturbations du sommeil.

Le traitement dépend de la sévérité des symptômes et doit être initié par un médecin spécialiste du sommeil pour éviter un syndrome d’aggravation en rapport avec un mauvais suivi des recommandations. Dans tous les cas les mesures hygiéno-diététiques peuvent être bénéfiques et suffisantes dans les formes légères.


7 – Qu’est-ce que l’hypersomnie ?

L’hypersomnolence se caractérise par un besoin irrépressible de dormiret des épisodes de somnolence excessive durant la journée, malgré une durée de sommeil normale ou élevée. C’est un symptôme qui touche plus de 5% des adultes. La somnolence est susceptible de se produire dans des moments de monotonie nécessitant peu de participation active. Elle prédispose le sujet à des accidents graves et une baisse significative des performances.

La sévérité peut être évaluée subjectivement par des échelles validées comme l’échelle d’Epworth ou objectivement par des Tests Itératifs de Latence d’Endormissement (TILE). Il est nécessaire d’écarter une dette nocturne par un agenda du sommeil ou une actigraphie une à deux semaines avant le TILE.

Le Test de Maintien de l’Éveil (TME) ne doit pas être pratiqué à des fins de diagnostics mais pour évaluer la réponse à un traitement éveillant. Devant tout diagnostic d’hypersomnie, il faut systématiquement rechercher des troubles respiratoires du sommeil, des cas d’insuffisances de sommeil, des troubles du rythme circadien (travail posté ou retard de phase), de travail en horaires décalés ainsi que l’usage de médicaments ou de drogues.

Pour être complet il est utile de rappeler que la narcolepsie est une maladie sévère, probablement d’origine auto-immune, se manifestant par des besoins excessifs de sommeil durant la journée, sans véritable sentiment de récupération. La prise en charge médicale se fait dans des centres de référence et repose dans tous les cas sur le respect des règles hygiéno-diététiques et des traitements éveillant pour l’hypersomnolence dans les formes sévères.


8. qu’est ce que l’insomnie ?

L’insomnie touche 15% des français (INSV 2019). Il existe trois formes d’insomnie :

  1. La difficulté à s’endormir
  2. L’incapacité à maintenir son sommeil
  3. L’éveil trop précoce

Les manifestations diurnes les plus fréquentes : irritabilité, fatigue, troubles de la mémoire, difficultés de concentration…

Parmi les nombreuses causes des insomnies on retrouve les syndromes dépressifs et les états anxieux, les troubles respiratoires du sommeil, les stress socio-professionnels, les deuils, les douleurs physiques, l’inactivité pendant la journée ou l’hyperactivité avant de se mettre au lit mais aussi les grands décalages horaires ainsi que la consommation excessive d’excitants comme certains médicaments, le café, le tabac, l’alcool…

L’insomnie aiguë devient chronique, si elle survient au moins 3 jours par semaine, pendant plus de 3 mois. Elle s’installe à la suite d’évènements émotionnel importants (divorce, chômage, maladie, accouchement, mutation…)

Les Thérapies Cognitives et Comportementales adaptées à l’insomnie demeurent le plus haut niveau de preuve d’efficacité. Les médicaments sont une solution de recours en cas d’échec ou de situation aigue mais toujours limitée dans le temps. Enfin, l’insomnie doit être traitée en même temps que les comorbidités associées.


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